La question centrale de la concertation portait sur l’opportunité d’une autoroute (A147) pour améliorer la liaison entre Poitiers et Limoges. Naturellement, la question des alternatives s’est posée. Mais la concertation devait aussi aller plus loin en traitant déjà de sujets spécifiques : consommation de terres agricoles, projet de territoire ou encore desserte ferroviaire.
Pour alterner le débat général et les sujets plus précis, le dispositif proposait six formats de type « réunions publiques » et cinq ateliers de travail thématiques.
« Vous avez la parole ! » Pendant le premier mois de la concertation, cette phrase pouvait s’entendre très tôt dans les réunions. En effet, en accord avec les garants, les présentations du maître d’ouvrage étaient réduites à l’essentiel pour laisser le plus de place possible aux avis et aux questions du public.
Dans la deuxième moitié de la concertation, l’État s’est appliqué à répondre à ces interrogations souvent précises. Pour cela, plusieurs experts ont été mobilisés à l’occasion de deux « réunions de partage ». Le temps de parole du maître d’ouvrage y était alors plus important et se justifiait par la nécessité de ne laisser aucun sujet en suspens. Une approche comprise et appréciée du public qui a pu constater un aspect essentiel des processus de participation : le maître d’ouvrage ne peut pas répondre à chaud à toutes les questions, mais il doit tenir son engagement d’y répondre dans le temps de la concertation. Cela vaut aussi pour les contributions en ligne, dont le nombre approche les 2 500.
C’était un autre enjeu majeur de la concertation : comment s’approcher de la représentativité ? En effet, les réunions publiques peuvent induire un biais, en mobilisant certains publics plus que d’autres. La réponse apportée tenait en plusieurs points :
Autre fil conducteur de cette concertation, la volonté de ne pas la résumer à un face-à-face entre l’État et le public. Pour cela, les six grandes réunions ont consacré un temps important à l’expression d’acteurs et d’experts locaux « à la tribune ». Ces expressions pouvaient prendre la forme de débats en tables rondes ou d’exposés détaillés.
L’information neutre de l’État et de ses bureaux d’étude était ainsi complétée par les points de vue plus subjectifs des acteurs locaux, afin de permettre aux participants de forger leur opinion sur le projet d’A147.