Concerter sur la gestion de l’eau : FRANCOM relève le défi

Concerter sur la gestion de l’eau : FRANCOM relève le défi


Le sujet du partage de la ressource en eau et de sa préservation a été au cœur de plusieurs concertations récentes suivies par FRANCOM. Du nord (bassin Artois-Picardie) au sud de la France (Gironde), nos équipes ont relevé un défi de taille : mobiliser et faire participer les usagers de l’eau à (très) grande échelle ; sans laisser la pandémie freiner le débat. Petit tour d’horizon…

« Tant que le robinet coule, personne ne s’intéresse à la gestion de l’eau ». Si la maxime a de quoi faire sourire (jaune), elle a le mérite de mettre le doigt sur un paradoxe bien réel. Dans nos sociétés occidentales, l’eau est souvent décrite comme une ressource naturelle « indispensable à la vie » ; mais nous sommes nombreux à méconnaître son cheminement jusqu’à nos foyers et le fragile équilibre sur lequel repose sa préservation qualitative et quantitative.

Associer des centaines de milliers d’usagers de l’eau

Qu’il s’agisse d’élaborer un Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux à l’échelle d’un bassin hydrographique (20.000 km2, 4,8 millions d’habitants) comme l’a fait l’Agence de l’eau Artois-Picardie ou de porter, à l’image de Bordeaux Métropole, un projet de captage d’eau (14 forages) pour rééquilibrer les prélèvements dans les nappes profondes d’un département (905 000 Girondins visés), le problème à résoudre est le même : comment associer des centaines de milliers usagers au dialogue territorial ? Comment « concerner » pour mieux « concerter » ensuite ?

L’une des réponses apportées par les équipes de FRANCOM a été de conclure un partenariat étroit avec la presse régionale afin de profiter de la « force de frappe » de grands médias capables de toucher une large audience locale via de multiples canaux de communication (print, digital…). C’est avec le concours de ces médias que des opérations spéciales ont notamment été organisées pour aller à la rencontre du public dans les territoires. Le programme thématique de ces rencontres a été défini de manière participative au travers d’un sondage d’opinion (1 500 répondants) en croisant les préoccupations des usagers avec les enjeux techniques présents dans chaque sous-bassin. Une stratégie complémentaire a consisté à activer de multiples relais et cercles d’acteurs susceptibles de mobiliser leurs communautés (membres, adhérents…) qui leur font confiance.

Contourner les freins à la participation

Dans un contexte sanitaire toujours tendu, la retransmission en live de tous les évènements ne suffisait plus. Il fallait également proposer aux personnes ne désirant pas se déplacer des moyens pour intégrer la discussion, poser leurs questions, en un mot : contribuer. La captation vidéo se doublait donc systématiquement de la possibilité pour le public distanciel de participer grâce à une panoplie d’outils numériques (Facebook live, Zoom…).

Susciter l’intérêt des participants des concertation de demain

En organisant des temps dédiés à l’expression des acteurs ayant collectivement formé un avis (associations de forestiers dans le Médoc, fédérations environnementales, collectifs d’usagers…) au travers d’audiences publiques, FRANCOM s’est aussi attaché à valoriser les fruits de la délibération, pour donner de la visibilité à ces démarches et ainsi susciter l’intérêt des participants des concertations de demain qui auront-elles aussi pour thème la gestion de l’eau.