L’avenir des gigafactory européennes passe aussi par la concertation locale

L’avenir des gigafactory européennes passe aussi par la concertation locale


Réindustrialiser la France, tout en concourant à la transition énergétique européenne, c’est l’objectif de plusieurs projets de gigafactory actuellement en concertation. A Hambach (Moselle), HoloSolis envisage de construire la plus grande usine de panneaux solaires en Europe. A la clé un investissement de plus de 700 millions d’euros, 1700 emplois et la promesse d’une diversification bienvenue pour le bassin industriel automobile de Sarreguemines. FRANCOM accompagne la concertation préalable du public sur ce projet qui montre que l’avenir des gigafactory européennes passe par la prise en compte des enjeux globaux, mais aussi locaux.
Participer à la 3ème révolution industrielle

L’an dernier 95% des panneaux photovoltaïques installés sur le sol européen provenaient d’Asie. Une manne financière de 18 milliards d’euros, captée essentiellement par la Chine. Si l’on en croît les projections de l’Agence internationale de l’énergie, cette tendance n’est pas prête de s’inverser. Aussi, l’UE s’est elle fixée comme objectif d’encourager la production de modules solaires « made in Europe ».

De son côté, la France mise sur des sites industriels « clés en main » pour attirer des entrepreneurs ambitieux. Dernier exemple en date : HoloSolis présenté au sommet Choose France de mai 2023. Cette jeune société espère redonner ses lettres de noblesse à l’industrie européenne en lui permettant de s’inscrire pleinement dans la 3e révolution industrielle. Une perspective bien accueillie dans la Région Grand Est et en particulier dans l’agglomération de Sarreguemines où l’usine devrait créer 1700 emplois.

Faire vite et bien

L’ambition est grande puisqu’il s’agit de faire sortir de terre un établissement classé Seveso seuil haut de 18,5 ha en moins de 2 ans… concertation préalable incluse. Car oui, la Commission nationale du débat public a été saisie du dossier. En juillet 2023, elle a désigné 2 garants pour superviser une procédure qui se déroule sur 6 semaines du 25 septembre au 31 octobre.

Il fallait donc concevoir un dispositif de concertation pertinent, dans un laps de temps restreint, tout en parvenant à informer correctement le public. En complément d’une campagne médias et réseaux sociaux ciblée, FRANCOM a notamment proposé la mise en place d’une opération de sensibilisation dans les lieux publics. Elle a été réalisée avec le concours précieux des élèves de l’IUT Moselle-Est.

Au programme ensuite de la concertation : 2 réunions publiques, 3 ateliers thématiques, 1 débat mobile et une émission télévisée en public.

Agir en « bon voisin »

In fine, si les objectifs globaux du projet (transition énergétique et industrielle…) ont bien été discutés, les interrogations du public ont surtout porté sur des aspects locaux. Emploi, formation, mais aussi circulation, qualité de l’air, paysage… étaient au cœur des échanges. Dans tous ces domaines, HoloSolis s’est engagé à « agir en bon voisin ». La concertation préalable ne s’avère être finalement que la première étape d’un dialogue de long terme qui s’instaure entre l’exploitant et les riverains du site.